Sur le graphe annuel, la MM14 (4209, - 118/an), qui était la cible de l'année 2013, a été franchie en clôture à 4296 mais à la suite des cinq derniers jours de décembre, soit dans des volumes très faibles. En effet, les 19 et 20 décembre, malgré des volumes pourtant très élevés, le CAC40 était certes fortement monté mais s'était arrêté à 4193, soit à peine sous les 4209 visés de la MM14. C'est une première fragilité dans l'analyse.
De plus, le volume sur l'ensemble de l'année 2013, comme en 2012, est demeuré très faible, diminuant fortement la pertinence de l'analyse DNE.
Pourtant, la situation graphique nous permet d'envisager un scénario de forte tendance haussière et non de consolidation comme cela avait été le cas depuis 2007.
En 2000, au plus fort de la hausse TLT, la DNE permettait de jouer une consolidation baissière vers la MM14 que le CAC 40 a atteint en 2002 après une chute de 50 % en deux ans. Il restait une dernière tendance haussière à effectuer, qui l'a conduit en 2007 au-dessus des moyennes mobiles où le chandelier a pris la forme classique d'un doji de fin de tendance. L'indice parisien pouvait alors entrer dans une période très longue de consolidation.
Le marché en a décidé autrement et, dès 2008, il perd 2400 points, soit 43 % en un an dans de forts volumes. Il s'agissait de la première des trois branches de la consolidation, c'est-à-dire la vague A. Ensuite, en vague B, il consolide dans d'assez faibles volumes vers la MM7 qu'il approche en 2011. Enfin, il rechute en vague C jusqu'à 2693 dans des volumes toujours aussi faibles. Les traders les plus avertis ainsi que l'ensemble des professionnels et les particuliers ont globalement abandonné ce marché.
Le rebond en 2012 et 2013, dans de faibles volumes, serait le résultat de l'intervention des seuls traders les plus avertis qui auraient commencé à engager une nouvelle tendance Très Long Terme haussière. D'un point de vue théorique, ils accumuleront les actions jusqu'au sommet de la vague III Très Long Terme à venir. Ils achèteront notamment lors des phases de repli en consolidation vers la MM14 annuelle (4209, - 118/an) pour les investisseurs à Très Long Terme.
Le graphe mensuel semble en donner une confirmation.
La vague A, commencée à 6168 en juin 2007, s'était terminée à 2465 en mars 2009. Puis le CAC était remonté en trois vagues très nettes de consolidation vers la MM44 qui, en 2011, se trouvait à 4057. Il finissait ainsi, en deux nouvelles années, le deuxième mouvement de la consolidation TLT, soit la vague B.
Après quatre mois d'hésitation autour de cette MM44, le CAC chuta très rapidement à 2693 en septembre 2011 dans des volumes légèrement plus importants. Se terminait alors le troisième mouvement TLT, la vague C de consolidation. La nouvelle tendance haussière TLT pouvait commencer.
Sur le graphe mensuel du CAC, on voit une première vague haussière de 2693 à 3600, soit 907 points. Après une consolidation baissière jusqu'à 2922, l'indice est reparti dans une très forte hausse qui le conduit à 4356. Il franchit ainsi la MM14 annuelle ce qui justifie ce scénario qui place le CAC en vague III du premier mouvement TLT. Notons que dans un an, il suffira que le CAC soit au-dessus des 4625 de fin 2001 pour que les MM7 et MM14 annuelles se retournent à la hausse. Dans ce scénario très fortement haussier à Très Long Terme, le CAC 40 serait donc dans la première phase TLT haussière et en fin de troisième phase Long Terme au niveau mensuel où il est trop tard pour entrer sur le marché.
On pourra attendre la consolidation baissière sur la MM14 annuelle (4209, - 118/an) pour acheter la forte vague haussière qui suivra. D'ores et déjà, son amplitude pourrait être estimée à 1663 points, soit la taille actuelle de la première vague haussière de 2693 à 4356. Mais ce sera une troisième vague haussière TLT qui pourrait pousser l'indice bien plus loin à TLT.
Ce scénario TLT serait invalidé si le CAC repassait sous la MM7 annuelle (3953 ; - 178/an). Or, nous avons vu que l'analyse ci-dessus reposait sur des informations fragiles. En effet, si le CAC repassait rapidement sous la MM14 annuelle, comme s'il ne l'avait pas franchie fin décembre 2013, l'analyse serait toute autre.
Après la vague A terminée à 2465 en mars 2009, la consolidation haussière en trois temps, dans de faibles volumes, se serait terminée fin 2013 au niveau de la MM14 annuelle (la DNE nous apprend que, en consolidation, les volumes étant faibles, des imprécisions doivent être acceptées), formant ainsi la vague B. Le CAC entamerait alors la vague C baissière TLT. Comme la vague A l'avait fait chuter de 2400 points, l'indice parisien pourrait se retrouver à 2000.
L'indécision entre les deux scénarii est due à la hausse des derniers jours de décembre 2013, dans des volumes très faibles.
En terme de trading, si on est en possession de titres pour une position TLT, on surveillera de près une rechute qui casserait la MM14 annuelle où on prendrait un tiers de ses bénéfices, puis la MM14 mensuelle où on prendrait un deuxième tiers de ses bénéfices et enfin la MM7 annuelle où la position serait clôturée.
On achètera pour une position TLT lors d'un repli sur la MM14 annuelle avec un stoploss de sécurité sous la MM14 mensuelle, l'objectif, qui sera calculé à ce moment-là, étant au moins au-dessus de 5000. L'amplitude de la hausse envisagée serait égale à l'écart entre 2693 et le dernier plus haut atteint avant d'acheter.
Une position vendeuse à TLT sous la MM14 annuelle pour viser une chute de 2400 points sera réservée aux spéculateurs. Ils mettront le stoploss à 4412